VINCENT CORDONNIER
DIRECTEUR GÉNÉRAL
100 !
Transamo passera cette année la barre des 100 collaborateurs. Une belle occasion de constater le chemin parcouru et de nous féliciter de l'enrichissement continu de nos équipes.
Nouveaux usages, nouvelles attentes, nouvelles technologies, la mobilité n’en finit pas d’évoluer. Ce mouvement continu interroge nos organisations, celles des exploitants et des collectivités, et nous pousse à nous adapter en intégrant des expertises complémentaires : architectes urbanistes, chercheurs, juristes, spécialistes de l'électromobilité, de la communication opérationnelle, data scientists,… dans un continuum allant de l'infrastructure et des "systèmes" aux outils numériques et aux flux de données.
Parce que se déplacer restera l’un des principaux enjeux de nos sociétés, les challenges qui nous attendent s’annoncent passionnants. Vous en aurez un reflet dans les lignes qui suivent.
Je vous souhaite une bonne lecture.
Montpellier a fait le choix d’irriguer son centre historique par une ligne de tramway circulaire dont le bouclage a été inauguré le 2 juillet dernier. La ligne 4 ceinture «l’écusson», nom donné au cœur de la cité.
Riche en monuments, places et patrimoine immobilier ancien, cette partie de la ville a bénéficié d’un programme ambitieux de valorisation. Une attention toute particulière a été portée à l’aménagement des abords de la ligne : les végétaux existants ont été préservés, des platanes et des palmiers ont été plantés, et les sites remarquables jalonnant le parcours ont été mis en lumière par une conceptrice talentueuse, Sylvie Sieg.
Grâce à cet ensemble d’initiatives, les voyageurs portent un nouveau regard sur les architectures de la place Albert 1er, de l’entrée du Jardin des Plantes, de la Tour des Pins, de la Cathédrale Saint-Pierre, et de bien d’autres sites.
Dès la nuit tombée, les éclairages subliment les façades. Conçus autour de systèmes à LED, ils sont à la fois fiables, économiques et performants : on peut par exemple en modifier l’intensité pour optimiser la sécurité. « Imaginée comme une composante de l’espace public, cette mise en lumière révèle et enjolive l’architecture, les paysages, le cadre de vie et le bien-être des noctambules », précise la conceptrice lumière.
Ce programme de valorisation fait de Montpellier une ville pionnière en la matière. Alliant la qualité environnementale, l’esthétique et la bonne gestion, la réalisation donne des idées à d’autres métropoles. Nous sommes fiers d’en être l’un des moteurs.
Philippe Niay
Responsable Systèmes – TRANSAMO
Mandataire de Maîtrise d’Ouvrage
LA TARIFICATION SOLIDAIRE* REPOSE SUR UN PRINCIPE DE SOLIDARITE/EQUITE ; ELLE PROPOSE DES TARIFS DE TRANSPORT REDUITS, NON SEULEMENT SELON L’AGE ET/OU LE STATUT MAIS EGALEMENT SELON LES REVENUS DE LA PERSONNE.
Instaurée pour la première fois à Dunkerque en 1996, elle a depuis séduit bien d’autres réseaux de transports. L’expérience des réseaux exploités par Transdev montre qu’elle profite surtout aux anciens bénéficiaires de tarifs sociaux. La très grande majorité de titres solidaires vendus correspond en effet au seuil le plus bas du quotient familial (proche du seuil de CMU).
La mise en place d’une tarification solidaire n’entraine généralement pas de perte de recettes à condition de faire des ajustements dans la gamme. En créant des tarifs équitables, elle permet de supprimer la gratuité accordée à certaines catégories et de revaloriser certains tarifs qui ne concernent dès lors plus que des personnes ayant un certain niveau de revenus.
Cependant, avant de s’engager dans une telle mise en place, il est indispensable de bien connaitre la structure de revenus du territoire concerné et d’identifier sa population cible. Vu le contexte financier actuel des collectivités locales, il est vital de maitriser l’impact d’une telle tarification sur les recettes. L’enjeu est également stratégique pour l’exploitant qui, dans le cadre d’un contrat de DSP (délégation de service public), a des engagements à prendre sur les recettes commerciales.
La tarification solidaire permet d’élargir le droit à réduction à une population plus large (QF entre 500 et 650 € soit entre 1000€ et 1300€ / mois pour un couple ou une personne seule). Cependant cette dernière ne s’en saisit pas toujours. Problème de communication ? De statut des personnes ? Ou peut-être tout simplement de faible utilisation des transports en commun ? La question reste posée.
Blandine Dalle
Chargée d’études au Pôle Etudes Générales de Transamo
*On parle de tarification solidaire lorsque le niveau de réduction proposé dépend du quotient familial et donc directement du revenu en fonction du nombre de parts
La démocratie environnementale devient progressivement une réalité. Deux ordonnances fondamentales ont été ainsi adoptées en août dernier. La première modifie les règles de participation du public lors de l’élaboration de grands projets d'aménagement ou d'équipement d'intérêt national présentant des impacts significatifs sur l'environnement. La seconde sévérise les évaluations environnementales de ces mêmes projets.
Dès 2017, il suffira que 10 000 personnes en fassent la demande pour que la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) ouvre un débat ou une concertation sur tel ou tel grand projet impactant l’environnement. Et un débat public national pourra être organisé à la demande de 60 députés, 60 sénateurs ou 500 000 citoyens.
Si jusqu’à maintenant les grandes interrogations se focalisaient surtout sur les programmes d’infrastructures de type autoroutes ou aéroports, cette nouvelle approche de la démocratie environnementale peut interférer sur des projets nous concernant plus directement.
Deux autres sujets sont également à prendre en compte dans le cadre de nos activités : l’évaluation environnementale et la nouvelle enquête environnementale. A l’avenir, les études d’impact devront être beaucoup plus complètes. Il faudra par exemple détailler de façon précise les mesures compensatoires, présenter des scenarios de référence, décrire la vulnérabilité d’un projet aux impacts prévisibles du changement climatique.
Transposition affirmée des Directives européennes, ces nouvelles mesures illustrent la nécessité pour les maîtres d’ouvrage de se doter d’expertises réglementaires et environnementales dès l’émergence de leurs projets.
Cécile Pavageau
Directrice juridique de Transamo
LE PROJET DU GRAND PARIS EXPRESS, PORTE PAR LA SOCIETE DU GRAND PARIS (SGP), EST ENTRE DANS SA PHASE OPERATIONNELLE. PRES DE 70 GARES VONT ETRE CONSTRUITES AVEC AUTANT DE POLES D’ECHANGES A AMENAGER EN SE PROJETANT DANS LES USAGES DE DEMAIN.
Pour coordonner la mise en œuvre de ces pôles, la SGP a confié à Transamo en groupement avec SNC Lavalin et Ilex une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage.
La mission court sur 2 ans renouvelables ; elle est menée par une équipe de 10 personnes installées dans les bureaux de la SGP.
Le premier enjeu de cette mission est d’assurer la cohérence globale entres ces pôles, dont la conception est confiée à des pilotes locaux, et de contribuer ainsi à apporter une identité commune aux pôles du Grand Paris Express.
Le second challenge est de participer à la réussite de l’intermodalité autour des gares du Grand Paris Express et d’intégrer dans la conception de ces pôles une vision prospective sur la mobilité à l’horizon de la mise en service de ces lignes nouvelles (2030).
Pour anticiper sur ces usages futurs des espaces publics et de la mobilité, des appels à projets d’expérimentation sont lancés pour promouvoir et accélérer le développement d’innovations naissantes dont certaines préfigurent des standards de demain. Charge aux équipes de profiter des chantiers pour commencer à faire changer les usages et de détecter les innovations qu’il sera intéressant de déployer dès maintenant sur l’ensemble des pôles. Les thématiques d’innovation étudiées porteront notamment sur les mobilités douces, les nouveaux usages des modes motorisés (stationnement, co-voiturage, …), l’ambiance des espaces publics, l’animation des places, la logistique, etc.
Thomas Yahiel
Directeur de mission adjoint chez Transamo
Jean François Soulard, premier vice-président de Le Mans Métropole délégué aux transports publics, et président directeur général de la SEM d’exploitation, la SETRAM.
15 ans déjà que Transamo œuvre à vos côtés pour optimiser la mobilité des Manceaux, une belle histoire ?
Oui ces années ont passé très vite depuis la mise en place des deux premières lignes de tramway ; et je pourrais résumer notre collaboration avec les équipes de Transamo de façon un peu triviale en disant « que du bonheur ! » Que du bonheur pour ceux qui ont eu la responsabilité de la gouvernance des projets, et aussi pour les usagers qui profitent au quotidien de transports confortables et efficaces.
Vous pouvez nous en dire un peu plus sur cette collaboration entre vos équipes et les nôtres ?
Nous avons tout de suite trouvé un bon équilibre entre les élus chargés des dossiers et les hommes de l’art, experts des transports. Transamo, en groupement avec la SEM (Société d'Equipement du Mans) devenue Cénovia, a apporté ses connaissances ; nous les avons confrontées avec nos besoins. Dès le début nous avons eu l’impression (confirmée depuis) que nous avancions au même rythme et à égalité d’échanges. Les collaborateurs de Transamo ont su faire partager leurs convictions sans être donneurs de leçon. Ils ont été non seulement à l’écoute, mais également capables de rebondir très vite sur de nouvelles propositions en fonction de l’actualité. Cette souplesse et cette implication sont des qualités rares.
Le mandat est donc une bonne solution pour vous ?
Au Mans, il a donné d’excellents résultats ; le cadre juridique du mandat qui comporte une délégation de la part du maître d'ouvrage a permis de partager intelligemment le travail ; tout en conservant les « clés du projet » nous avons avancé en confiance en abordant clairement toutes les questions posées lors de l’évolution des dossiers. Les choix ont été les bons.
A propos de choix, pourquoi avoir opté pour le BHNS après avoir installé deux lignes de tramway ?
Nous pensons fortement que le BHNS est un choix d’avenir, pas seulement parce qu’il coûte moins cher à réaliser qu’une ligne de tram, mais aussi parce qu’il rend des services particuliers. Avec leurs 18m de long, les bus sont agiles et confortables ; le fait qu’ils se déplacent en site propre avec tous les avantages que cela induit les rend rapides et ponctuels. La qualité de service nous a permis de convaincre près de 18% de voyageurs en plus par rapport à la fréquentation de l’ancienne ligne de bus que le BHNS remplace !
Et l’impact sur la circulation automobile ?
Il est aujourd’hui assez faible, nous avons pourtant réduit l’espace dédié à la circulation automobile. Après quelques mois un peu difficiles, comme lors de la construction des lignes de tramway, tout est rentré dans l’ordre et la cohabitation entre utilisateurs de la voie publique se passe bien.
Le futur appartient-il au BHNS ?
Je n’ai pas dit cela ! Le futur pour moi, c’est le mélange des genres, je crois beaucoup à l’intermodalité, au choix que l’on donne à l’usager de voyager ici en tram, là en bus sur site propre, de continuer à pied ou d’enfourcher une bicyclette. Dans l’agglomération nous avons mis en service plus de 500 vélos à assistance électrique que nous proposons en location longue durée. C’est une initiative qui plait beaucoup et qui fonctionne bien.
Vous avez d’autres projets pour améliorer la mobilité ?
Je dirais que nous faisons une pause en termes de grands projets, ce qui nous laisse le temps d’accueillir des responsables de communes désireuses de s’équiper en nouveaux moyens de transport ; nous sommes heureux et fiers de leur montrer ce que nous avons réalisé -avec entre autres les lignes de tram les moins chères de France-. Et puis j’ai une idée en tête qui peut représenter une évolution future, c’est le mariage des différents titres de transport existants. N’en faire plus qu’un, disponible via une application sur smartphone représenterait une avancée intéressante. Mais ce n’est sans doute pas pour tout de suite…
PROJETS DE PCC :
UNE NOUVELLE APPROCHE DE TRAVAIL
La mise en place d’une nouvelle ligne de TCSP s’accompagne nécessairement d’une réflexion autour de la conception et de l’organisation de son PCC (Poste de Commande Centralisé).
Le travail sur le projet de PCC unique de Lausanne (régulant à la fois les trains, métros classiques et automatiques, tramways, trolleys et bus) nous a donné l’occasion d’expérimenter une nouvelle approche qui s’appuie sur le savoir-faire des réseaux du groupe Transdev. Cinq ateliers, réunissant des responsables des PCC des grands réseaux français, ont été organisés par les équipes du pôle exploitation de Transamo; ils ont donné lieu à des échanges très enrichissants, chaque participant ayant eu l’occasion de partager ses bonnes pratiques et sa vision du sujet.
Pour compléter ces travaux, nous avons demandé à Arièle Abecassis, ergonome du groupe Transdev, de nous apporter son regard et son expertise métier ; elle a développé pour l’occasion une réflexion spécifique à l’aménagement des PCC.
Au moment où les réseaux de transport se complexifient, où les autorités organisatrices attachent une importance accrue à la ponctualité et la régularité, où les utilisateurs font preuve de nouvelles exigences, la co-réflexion s’avère être une méthode de travail efficace ; les réponses apportées sont éclairées, innovantes, complètes.
Dans ce contexte, la confrontation des différents points de vue, la mise en commun des expériences se sont révélées particulièrement pertinentes.
Laurent HIEN
Chargé d’études au Pôle Exploitation de Transamo
RICHARD DUJARDIN, NOUVEAU PRESIDENT DE TRANSAMO
Le Conseil d’Administration, réuni le 8 septembre dernier, a nommé Richard Dujardin, en qualité de Président de Transamo. Richard Dujardin est, depuis le 1er juillet 2016, le directeur général France de Transdev SA.
TRANSITION
ENERGETIQUE
Amiens Métropole choisit Transamo comme assistant à maîtrise d’ouvrage pour la mise en service d’autobus articulés électriques plugables et/ou hybrides électriques sur les 3 lignes du BHNS.
DEMARRAGE DES TRAVAUX
DU NEOBUS
En juillet 2016, plusieurs fronts de chantiers du TCSP du Grand Nouméa, dont Transamo est maître d’ouvrage délégué, ont été lancés sur la moitié du linéaire, à la fois à Dumbéa et à Nouméa.