VINCENT CORDONNIER
DIRECTEUR GÉNÉRAL
LE TITRE DE NOTRE NOUVELLE NEWSLETTER «CORRESPONDANCES» NE DOIT RIEN AU HASARD.
Avec ce nouveau support d’information, nous souhaitons renforcer les liens tissés avec nos clients, nos partenaires et plus largement avec les acteurs de la mobilité. Mais l’idée de correspondances suppose d’ouvrir le dialogue pour que l’information ne soit pas à sens unique. C’est pourquoi nous aurons le plaisir d’ouvrir cette newsletter à des intervenants extérieurs et nous serons toujours heureux de pouvoir échanger et partager vos réactions et points de vue au regard des sujets évoqués.
A toutes et tous, je souhaite une très bonne lecture.
LE NOUVEAU BHNS DU MANS PROPOSE UN NIVEAU DE SERVICES IDENTIQUE À UN TRAMWAY EN TERMES DE CADENCE, D’ACCESSIBILITÉ ET DE RÉGULARITÉ.
Le Mans Métropole souhaitait améliorer la desserte d‘Allonnes, la deuxième ville de l’agglomération, par un transport en commun à haut niveau de service. Ce projet, confié à Transamo en 2010, s’est conclu le 20 février dernier par l’inauguration de la ligne Tempo. Ce BHNS a des performances en tous points identiques aux 2 premières lignes de tramway, pilotées elles aussi par Transamo depuis 2001 aux côtés de la société d’aménagement locale. Au fil de ces 15 années de collaboration, c’est une véritable aventure professionnelle mais aussi humaine qui s’est consolidée entre nos équipes et Le Mans Métropole.
Patrick Waltzer, Directeur des projets de Transamo et du mandat de construction de la première ligne de tramway, explique cette longévité : «Ce qui caractérise ce partenariat, c’est la légitimité et donc la confiance. Mais cette confiance se gagne. On doit toujours prendre en compte le fameux triptyque qualité-coût-délai à partir duquel il faut trouver le bon équilibre, en perturbant le moins possible la vie de la ville pendant la construction. Comme sur tous les projets de ce type, on a traversé des moments difficiles, mais quand on démontre son professionnalisme, on crée des liens humains très forts».
LE 1ER AVRIL 2016
a vu l’application officielle de la réforme du code des marchés publics. Trois grands changements sont à prendre en compte :
1. Unification des règles de la commande publique : dans le secteur des transports, l’Etat, les collectivités territoriales, la Société du Grand Paris, la SNCF, la RATP, VNF, toutes les sociétés publiques locales et toutes les sociétés d’économie mixte sont désormais subordonnés à un même texte, destiné à offrir plus de cohérence.
2. Modifications en cours de marché : Le terme « avenant » disparaît au profit de «modification du marché public». Sous réserve de le prévoir initialement au contrat, on peut désormais appliquer une clause de réexamen des conditions contractuelles. Lorsqu’une modification est liée à des prestations supplémentaires ou des circonstances imprévues, elle peut aller jusqu’à 50 % du montant du marché public initial, ce qui offre une grande souplesse. Elle doit alors être publiée au JOUE, pour les marchés formalisés.
3. Marchés de partenariat : Les contrats de partenariat adoptent le nom de «marchés de partenariat». Précédemment conditionnés à des critères d’urgence, de complexité et de coût, ils sont désormais utilisables sous réserve de respecter la condition du bilan le plus favorable et un seuil financier de 5 millions d’euros HT pour les projets d’infrastructure de transport.
Cécile Pavageau
Directrice juridique de Transamo
LES ENGAGEMENTS POLITIQUES FORTS EN FAVEUR DU DÉVELOPPEMENT DURABLE IMPACTENT LES DÉCISIONS EN MATIÈRE DE SOLUTIONS TECHNOLOGIQUES AUTOUR DE L’ÉLECTRIQUE.
LE BUS ÉLECTRIQUE OUVRE LE CHOIX SUR DEUX OPTIONS :
Le «FULL AUTONOME», applicable au bus standard, dont l’autonomie entre 200 et 250 km permet de garantir une journée complète de service, avec une recharge lente réalisée au dépôt. La place conséquente occupée par les batteries empiète en revanche sur la capacité d’accueil du bus.
Le «BIBERONNAGE», avec une batterie moins encombrante mais une autonomie plus réduite que le «full autonome», impose de mettre des dispositifs de recharge intermédiaire soit en station, soit au terminus avec des temps de charge allant d’une dizaine de secondes à quelques minutes en plus d’un rechargement au dépôt. Ces temps de rechargement en ligne doivent être intégrés lors de la définition de l’offre de transport (graphicage).
La difficulté à appréhender l’électromobilité réside ainsi dans les choix technologiques à opérer au regard d’avantages et de contraintes à jauger précisément avec une approche «système». Le coût global (investissement et fonctionnement) en fait bien entendu partie. Ces questions sont à mettre en perspective avec les préoccupations environnementales, priorité incontournable qui guide l’action et les décisions des collectivités. En cela, l’électromobilité trouve toute sa légitimité.
ET DEMAIN ?
Transamo, Transdev et leurs partenaires sont d’ores et déjà partie prenante de nombreux projets innovants qui abordent l’ensemble de ces problématiques : des expérimentations en Ile-de-France, l’électrification du Busway de Nantes, les choix technologiques pour le BHNS d’Aix-en-Provence, ou la transformation des flottes de bus du groupe aux Pays-Bas… Des sujets passionnants à suivre et à partager.
Eric Chattot
Expert Electromobilité chez Transamo
Répond à nos questions sur la place de la mobilité dans les villes du XXIème siècle. Une vision étonnante qui fait bouger les lignes.
JEAN-YVES CHAPUIS a été élu à Rennes et Rennes Métropole dans le domaine de l’urbanisme de 1983 à 2014. Il est consultant en stratégie urbaine et travaille pour des métropoles comme Bordeaux, Lyon, Nantes, Strasbourg et des agglomérations comme Besançon, Lens/ Liévin, la CARA (Royan). Parallèlement, il enseigne à l’école nationale supérieure d’architecture Paris Val de Seine. Il nous livre, pour Correspondances, sa vision de la mobilité.
Vous estimez qu’une des conséquences de la mobilité, c’est de redessiner les contours de la ville en gommant ses frontières. En quoi est-ce un progrès ?
C’est un constat. Une société de réseaux et en réseaux fait que les limites de territoires sont floues. Pierre Veltz a dit « il y a une ville en France qui fait 20 millions d’habitants : ce sont toutes les villes qui sont à 2 heures de Paris ». Autre exemple, le TER qui relie St Malo à Rennes s’arrête aujourd’hui au nord de Rennes et permet aux usagers de prendre le Val pour se rendre à l’hôpital pour leur travail. Ainsi chacun peut, suivant ses désirs et ses contraintes, choisir d’habiter un territoire plus large qu’autrefois. Auparavant, il aurait fallu venir à la gare de Rennes et prendre le bus pour aller travailler à l’hôpital en perdant beaucoup de temps. La mobilité dilate le territoire.
Vous soulignez l’importance du transfert des mobilités. Par exemple les trajets automobiles qui privilégient le covoiturage. S’agit-il de bouleversements profonds destinés à révolutionner la mobilité ?
Oui, le covoiturage est rendu possible par nos téléphones portables qui nous mettent en contact via une application à des réseaux qui font du covoiturage. C’est un parfait exemple de ce que les citoyens sont capables d’inventer eux-mêmes pour se déplacer. On voit des retraités ou des personnes plus jeunes louer leur voiture en guise d’appoint à leur salaire ou à leur retraite. Les nouvelles technologies de l’information créent un pouvoir horizontal qui se passe d’une organisation très hiérarchisée, en mode vertical, que constituent toutes les structures classiques de déplacements.
Les nouvelles technologies développent aussi les services à la demande et autres services à domicile. L’avenir de la mobilité passe-t-il par l’immobilité ?
Oui, bien sûr, on peut être mobile en étant immobile. Je peux, à partir du lieu où j’habite, travailler avec le numérique. Cela redonne à des territoires de valeur mais éloignés des flux de déplacements, une qualité d’attractivité réelle. Je pense au territoire de la CARA (l’agglomération de Royan) où j’ai dit au Maire qu’il n’y avait pas que les retraités riches qui sont intéressants pour Royan. Les jeunes actifs, attirés par la qualité de vie et les sports de l’eau, peuvent demain s’installer dans un territoire où ils seront en contact avec le monde entier. La couverture numérique du territoire est capitale. Elle va redonner à des villes moyennes ou petites une valeur forte qui ne se réduit pas seulement aux métropoles comme on le dit trop souvent de façon caricaturale, notamment avec la loi Notre.
Vous imaginez des temps de déplacements parfaitement intégrés à notre vie sociale ou professionnelle. Sommes-nous en train de réenvisager le concept même de mobilité comme du temps utile ?
Le temps des déplacements n’est pas un temps mort, mais propice au travail, à la convivialité et à la sociabilisation. Je voyage beaucoup par le train. Sa configuration et son confort en font un véritable bureau volant qui permet de travailler et d’être en contact avec mes clients. Faut-il nécessairement aller à son bureau chaque jour ? Les tiers-lieux et le travail à distance vont sensiblement changer nos rythmes de vie.
SAEIV : VOIR PLUS LOIN.
Un Système d’Aide à l’Exploitation est un véritable système d’information qui permet la gestion des plannings, des moyens, l’assistance à la régulation et aux conducteurs (sécurité, communication, géolocalisation, gestion des avances / retards, des départs et autres actions de régulation, etc.). Il alimente, via des interfaces, les différents métiers de l’opérateur de transport : de la génération d’indicateurs de service, à la gestion de la paie en passant par la gestion des ressources humaines, et la planification des services. Il génère bien sûr les données d’informations des voyageurs et les diffuse selon différents médias internes ou non.
A Nouméa, où Transamo est maître d’ouvrage délégué du futur BHNS, le SAEIV, initialement dédié à cette seule ligne, sera finalement étendu à la totalité du réseau de transport.
L’objectif est de disposer ainsi d’une vue d’ensemble, d’un outil mutualisé avec un centre de contrôle. Il permettra d’optimiser l’activité et de disposer de statistiques fiabilisées pour chacun des opérateurs et l’autorité organisatrice de la mobilité, afin d’améliorer en continu le réseau (études de création ou modification de dessertes,…) et les services offerts (fiabilisation de l’information, aide à la recherche d’itinéraires, …).
Prévu en 2019, ce SAEIV est le fruit d’une longue réflexion menée par Transamo avec le Syndicat Mixte des Transports Urbains du Grand Nouméa.
Mathias Beteille
Ingénieur Systèmes TCSP chez Transamo
SYSTÈME DE MANAGEMENT CERTIFIÉ
Transamo a renouvelé sa certification qualité ISO 9001 en mars 2016.
TRANSAMO AU MAROC
Suite au démarrage du contrat d’assistance à maîtrise d’ouvrage pour le projet de ligne 2 du tramway de Casablanca, Transamo a créé, le 17 mars dernier, une succursale au Maroc.
DÉCLARATION DE PROJET DU T10
L'enquête publique du tramway T10 Antony-Clamart, dont Transamo est maître d’ouvrage délégué pour le compte du STIF, s'est déroulée fin 2015. Les conclusions favorables assorties de 2 réserves et 5 recommandations ont permis de prendre la déclaration de projet début 2016. Cette délibération des MOA est un élément indispensable au Préfet pour déclarer le projet T10 d'utilité publique.
PREMIÈRE SOUDURE DE RAIL À SAINT-LOUIS
Le 26 mai dernier a eu lieu la première soudure de rail de l’extension française de la ligne 3 du tramway de Bâle à Saint-Louis, dont Transamo est maître d’ouvrage délégué pour le compte de la Communauté d’Agglomération des Trois Frontières.