correspondances*

DÉCEMBRE 2018
*LA NEWSLETTER DE TRANSAMO #8

édito


VINCENT CORDONNIER
DIRECTEUR GÉNÉRAL


Comme l’illustre la diversité des articles de cette nouvelle newsletter, la thématique de la mobilité ne peut plus être abordée indépendamment des enjeux sociaux et de territoire. Qu’il s’agisse d’étudier la mobilité dans les quartiers Politique de la Ville, d’accompagner un projet de tramway primé comme vecteur de développement économique, ou de mettre en œuvre la future LOM au service des territoires, nous avons la capacité d’agir avec nos clients et nos partenaires, pour promouvoir des solutions de mobilité quotidienne, si ce n’est parfaites, tout au moins préférables.

Car au-delà du coût du carburant, de celui encore trop élevé des voitures électriques, mais aussi du bilan environnemental de plus en plus contesté de l’électromobilité, c’est la viabilité de l’autosolisme, comme solution de mobilité par défaut, qui doit aujourd’hui faire débat. Quelle que soit l’énergie utilisée, pourra-t-on défendre encore longtemps le droit « inaliénable » de chacun de se déplacer quand et où il veut, à plus de 100 km/h dans une tonne de métal ? Si la question reste ouverte, les solutions alternatives à envisager seront indissociables des choix d’aménagement de nos territoires, qui devront offrir plus de mixité d’usage et moins de spécialisation fonctionnelle, génératrice de déplacements inutiles.

Si la mobilité doit rester un droit fondamental, nous devons collectivement la faire évoluer, et je me réjouis que Transamo contribue à relever ce défi !

La 3è ligne de tramway de Saint-Etienne
lauréate des 1ères Victoires de l’investissement local !


Saint-Étienne Métropole a remporté le prix du développement économique des 1ères Victoires de l'investissement local pour son projet de 3è ligne de tramway, un prix remis par la Fédération Nationale des Travaux Publics lors du congrès des maires qui s’est tenu du 20 au 22 novembre à Paris.

Toujours en chantier mais déjà couronnée d'un prix : saluons cette belle performance de la 3è ligne de tramway ! Saint-Étienne Métropole a donc été mise à l'honneur au congrès des maires 2018 pour la première édition des Victoires de l’investissement local où elle a remporté le prix du développement économique. Ce prix, remis par la Fédération Nationale des Travaux Publics, récompense les projets qui créent de la valeur de nature économique, sociale et environnementale pour tous.

Ce travail permet de porter un regard neuf sur la façon dont les ouvrages et infrastructures peuvent contribuer à créer un avenir prospère, viable et vivable. En contexte de finances publiques contraintes, Il met également à l’honneur l’existence d’outils d’aide à la décision publique robustes pour évaluer l’utilité des projets. La 3ème ligne de tramway est un projet ambitieux de mobilité durable et de transformation urbaine qui desservira les zones d’activité à fort potentiel de développement et d’emplois et les grands équipements sportifs, culturels et de loisirs d’envergure métropolitaine.

Il ressort de l’évaluation socio-économique réalisée que le projet d’extension de la ligne de tramway permet une création de valeur collective positive, nette des coûts : grâce aux gains de temps et de sécurité, ainsi qu’à la réduction de la pollution sonore et atmosphérique, celle - ci atteint plus de 35 millions d’euros. Transamo est fier d’accompagner Saint-Etienne Métropole depuis 2015 pour le pilotage général et le suivi technique de ce projet.
Les équipes de Transamo ont notamment assisté Saint-Etienne Métropole pour l’application, alors inédite, des directives du Rapport Quinet en matière d’évaluation des enjeux socio-économiques.

La mise en service de la 3è ligne de tramway est prévue pour la fin d'année 2019, dans le respect des plannings initiaux.

Pour aller plus loin…
youtube.com/watch?v=nJpbMEU_6RA
Victoires de l'investissement local

Jean-Luc Paroissien, Directeur de la Maîtrise d’Ouvrage Transamo,
aux côtés de Gaël Perdriau (Président de Saint-Etienne Métropole, Maire de Saint-Etienne)
et Pascal Premillieu (Directeur de la Mission Tramway de Saint-Etienne Métropole)


Parole d’expert

Améliorer la mobilité dans les Quartiers
de la Politique de la Ville

Remplaçant les ex zones urbaines sensibles et les quartiers en contrat urbain de cohésion sociale, les Quartiers de la Politique de la Ville (QPV) ont été créés pour réduire la complexité du maillage des zones socialement défavorisées.


La politique de la ville, et son renouveau réglementaire, permet de définir une géographie prioritaire en France, ainsi que des leviers d’actions pour restaurer l’égalité républicaine et améliorer les conditions de vie des habitants. Elle s’appuie principalement sur trois domaines d’intervention tels que la cohésion sociale, le renouvellement urbain et le développement économique.

La question de la mobilité, jusqu’alors toujours en suspens dans les débats, émerge aujourd’hui comme un levier d’action, comme en atteste sa prise en compte dans le rapport Borloo, « Vivre ensemble, vivre en grand pour une réconciliation nationale » publié au printemps ou dans certaines études récentes du Cerema.
Ces dernières donnent un cadre aux pratiques de mobilité des habitants de ces quartiers : ils se déplacent moins, plus lentement et moins loin, notamment en raison d’un faible accès à la voiture.

En fait, les habitants des QPV se heurtent à trois freins :
• Physiques, liés à la structure urbaine et architecturale des quartiers et à l’existence et la qualité de service des réseaux de transport
• Economiques, liés aux revenus des ménages et aux capacités de financer leurs déplacements
• Cognitifs liés à l’apprentissage de la mobilité.

Face à ce constat, le Département des Yvelines, s’est engagé dans une démarche volontariste et ambitieuse visant à concentrer son action sur les 31 quartiers les plus en difficultés (dont 22 QPV) puisque cumulant des dysfonctionnements urbains, sociaux et de mobilité. Il a ainsi mandaté Transamo pour mener une étude visant à caractériser quantitativement et qualitativement les enjeux de mobilité dans ces quartiers et dégager des typologies d’actions appropriées à chacun.

Le traitement et l’analyse de l’ensemble des données d’offre en libre accès permettent d’appréhender dans quelle mesure l’offre de transports répond globalement à la demande de ces territoires.

La mobilité est analysée plus finement, par la mobilisation d’outils géographiques, d’isochronie et de l’ensemble des données socio-économiques disponibles à l’échelle des quartiers. La combinaison des données et leur confrontation à des moyennes nationales et plus locales permettent ainsi de caractériser la mobilité d’un quartier de manière globalisée tout en reposant sur des critères comportementaux localisés.

Aussi, pour lever les freins à la mobilité dans les QPV, des actions socles peuvent être déployées, en fonction des points bloquants identifiés :
• Transports collectifs : réflexion sur le type de lignes pour gagner en cohérence et en lisibilité, et sur les stations (emplacement, visibilité, accessibilité, confort d’utilisation)
• Circulation : aménagement des cheminements piétons et vélos ; création de pistes cyclables sûres permettant d’effectuer des distances plus importantes (vers les centres villes, écoles), mise en place de stationnements sécurisés, encouragement aux pratiques d’autopartage et de covoiturage.
• Tarification et financement : soutien à la tarification solidaire, aide au financement de véhicules et du permis de conduire.
• Pédagogie : faciliter l’appropriation des transports et de la mobilité dès l’école, développer des évènements « portes ouvertes » dans les réseaux de transport, déployer des solutions innovantes de mobilité en l’absence ou en complément des services publics.

Ainsi, cette méthodologie basée sur le traitement des données Open-data sur l’ensemble du territoire national permet d’aboutir à des analyses de la mobilité tant à une échelle systémique que de façon individualisée. Et par conséquent, de cibler les leviers d’actions pour chacun des quartiers, dotant les acteurs publics de solutions concrètes, hiérarchisées et sur-mesure, pour améliorer la mobilité dans ces quartiers.



Léa Leclercq, Clémence Macé
et Mathieu Nicolle,
chargés d’études.

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Issu en partie des Assises nationales de la mobilité qui se sont tenues fin 2017, le projet de Loi d’Orientation sur les Mobilités (LOM) vise à améliorer la mobilité au quotidien.


QUE NOUS RÉSERVE LA LOI D’ORIENTATION SUR LES MOBILITÉS ?


Issu en partie des Assises nationales de la mobilité qui se sont tenues fin 2017, le projet de Loi d’Orientation sur les Mobilités (LOM) vise à améliorer la mobilité au quotidien.

Très attendu par les élus locaux, les professionnels du transport et les particuliers, le futur texte a pour ambition de moderniser le cadre législatif en l’adaptant aux nouveaux usages (covoiturage, autopartage...), en facilitant le recours aux outils de régulation du trafic (voies dédiées par exemple), et en fixant les priorités d’investissements pour la décennie à venir. Si on doit retenir une idée, ce serait celle-ci : la loi LOM est la LOTI augmentée par les nouveaux usages en matière de mobilité.

D’abord, le projet de loi vise l’accélération de l’ouverture des données de mobilité et le développement des services numériques dans ce domaine.

Comme prévu, le projet de loi vise à généraliser la création d’autorités organisatrices de la mobilité (AOM) dans toutes les intercommunalités du territoire, ceci par le transfert obligatoire à l’intercommunalité de la compétence « organisation de la mobilité » par les communes membres, au plus tard le 31 décembre 2020. A défaut de transfert, ce seront les régions qui deviendront AOM sur le territoire desdites communes. A ce titre, elles pourront élaborer un plan de mobilité (ex-PDU) à l’échelle d’un bassin de mobilité.

Les modalités d’action des AOM en matière de covoiturage seront renforcées. Outre la création déjà possible de plateformes dématérialisées de covoiturage, elles pourront prendre part aux frais de covoiturage. La manière n’est pas définie, elles pourront par exemple moduler cette participation en fonction de la nature des trajets parcourus.

Le projet de loi prend l’initiative de définir mobilités actives comme l’ensemble des modes de déplacements où la force motrice humaine est nécessaire, avec ou sans assistance motorisée. Elles comprennent notamment la marche, le vélo et le vélo à assistance électrique.

La mobilité solidaire garde toute sa place : seront donc maintenus, les « services de conseil en mobilité » qui peuvent être mis en place par les AOM à l’intention des employeurs et des gestionnaires d’activités générant des flux de déplacements importants, ainsi que les « services de conseil et d’accompagnement individualisé à la mobilité » pour les situations de vulnérabilité économique ou sociale et celle des personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite.

Le projet de loi instaure le développement de l’électromobilité par une obligation générale de pré-équipement dans « tous les bâtiments nouvellement construits ou rénovés de façon importante, équipés de parc de stationnement de plus de dix places ». S’agissant du développement des infrastructures de recharge ouvertes au public, une partie des coûts de raccordement aux réseaux publics d’électricité seront couverts (jusqu’à 75 %) par les budgets des réseaux de distribution.

Pour la métropole de Lyon, les EPCI de plus de 100.000 habitants, et ceux couverts par un plan de protection de l’atmosphère (PPA), le plan climat air énergie territorial (PCAET) devra définir un « plan d’action » pour atteindre des objectifs de réduction des émissions de polluants atmosphériques au moins aussi exigeants que ceux prévus au niveau national et pour respecter les normes de qualité de l’air au plus tard en 2025.

Le projet de loi prévoit de booster les expérimentations en matière de mobilité avec l’adoption d’un certain nombre d’ordonnances relatives au véhicule autonome (circulation sur la voie publique et régime de responsabilité) et à l’accessibilité de certaines données des véhicules notamment pour favoriser le développement des services de mobilité. Le gouvernement pourra aussi favoriser, toujours via des ordonnances, les expérimentations en matière de mobilités connectée et d’application mobile (Mobility as a Service - MaaS).

Cécile Pavageau
Directrice juridique de Transamo


C’est déjà demain

La conception de l’espace public intelligent comme enjeu de la Smart Mobility

L’espace public urbain est en plein bouleversement. L’avènement du numérique permet, grâce aux Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), de décloisonner les systèmes de manière à proposer de nouveaux services sur l’espace public et d’optimiser les interventions. En pensant la voirie comme un méta-système connecté, au service du citoyen, la gestion et l’usage de la voirie évoluent vers l’efficience et l’interactivité, s’intégrant pleinement au concept de Smart City.


La mise en œuvre de systèmes numériques pertinents et performants, au service des agents des collectivités et des citoyens, est devenue ces dernières années un véritable enjeu à la fois économique, environnemental et politique pour les collectivités, dans un contexte d’optimisation des investissements publics.

Précurseur de la démarche, l’agglomération de Dijon, au travers de son projet OnDijon, a lancé la mise en œuvre d’un poste de commande centralisé regroupant notamment la gestion de l'éclairage public, de la signalisation lumineuse tricolore (SLT), le pilotage des interventions de services sur voirie et la vidéosurveillance. Meilleure efficacité, optimisation des tâches, réduction des délais d’intervention et économies (jusqu’à 65 % de coûts en moins sur l’éclairage public par exemple), ne sont que quelques-uns des avantages attendus par le projet. Cette démarche volontariste et innovante touche l’ensemble du territoire métropolitain, soit près de 256.000 habitants.

Irriguant les « Smart Cities », la gestion intelligente de la voirie, autrement appelée « Smart Road » tend à transformer l’espace public en producteur actif d’opérations contextualisées : des systèmes et interfaces de supervision - monitoring permettent ainsi d’appliquer des plans de feux adaptés en macro-régulation pour contrôler le trafic. En intégrant une démarche dynamique de régulation en temps réel, ces méta-systèmes contribuent à guider et à fluidifier la circulation. La ville de Bologne (Italie) est ainsi parvenue à diminuer sensiblement le temps de parcours de ses bus en les rendant prioritaires aux carrefours.

La gestion de l’éclairage public profite de fait de l’apport des technologies de l’information et de la communication et des objets connectés (ou IoT –Internet of Things) : grâce à des capteurs de présence, il est désormais possible de moduler la puissance et la portée des éclairages, et de réaliser ainsi jusqu’à 80 % d’économies d’énergie. A Provins, la mise en lumière des sites historiques et des monuments remarquables s’appuie ainsi sur l’utilisation de ces nouvelles technologies.

Grâce au crowdsourcing, les citoyens des « smart cities » deviennent également acteurs-contributeurs de l’amélioration de la qualité de vie, en remontant des informations sur la circulation, le positionnement de vélos ou scooters électriques disponibles en « free floating » ou tout type d’incident observé dans les rues. La gestion du signalement s’intègre à un système global de supervision de l’espace public.

La véritable innovation tient au décloisonnement et à la synergie opérée entre ces systèmes. L’utilisation combinée de systèmes SLT ou d’éclairage public avec des systèmes de vidéo protection ou d’information multiplient leur impact, vers plus d’adaptabilité, plus de réactivité, plus de pertinence des interventions des agents communaux. Avec la vidéo protection, l’usage dynamique des caméras permet ainsi d’ajuster l’éclairage à la détection de présence ou à la fréquentation d’un lieu, pour ensuite faciliter la gestion des flux (événements culturels ou sportifs, régulation de l’éclairage nocturne…). La conception d’un système d’information global, pilotant en synergie tous les sous-systèmes de gestion de la voirie, implique en conséquence une évolution des processus métiers. Ces innovations nécessitent donc un accompagnement au changement opérationnel, dans le respect des bonnes pratiques observées.

Depuis près de 25 ans, Transamo accompagne les collectivités dans l’amélioration du cadre de vie de leur territoire, au travers de leurs projets de mobilité et de services innovants. Les projets de Transports en Commun en Site Propre (tramway, BHNS...) que nous avons conduits intégraient déjà de fait la rénovation de tout ou partie des systèmes associés (gestion des carrefours à feux, éclairage public aux abords des stations, vidéoprotection des carrefours et des stations...). Nos expertises en signalisation tricolore, régulation de trafic et Smart Road (Eclairage public, Vidéoprotection, équipements courant faibles), se couplent désormais à des savoir-faire en Smart Mobility et Mobility as a Service (MaaS), pour penser le déploiement de systèmes dans leur globalité, et toujours tournés vers les utilisateurs finaux qui exploitent ou utilisent au quotidien les services.



Peggy DURAND,
Ingénieur Systèmes Nouvelles Mobilités


L’œil de…

André von der Marck


André von der Marck,
directeur général de Luxtram.

50 ans après son abandon, le tramway est de retour au Luxembourg… pourquoi ?

En un demi-siècle les choses ont bien changé ! La circulation n’est plus la même, les besoins des habitants ont évolué, l’environnement n’a plus rien à voir. Le projet de tramway était à nouveau dans les cartons depuis un certain temps mais le débat public en avait retardé le retour. Depuis le 10 décembre 2017, le tram est à nouveau sur des rails !

Avec une ligne qui s'étoffe au fil du temps ?

Tout à fait, notre ligne relie Luxexpo à la place de l’Etoile, et d’ici fin 2020, elle ira jusqu’à la gare centrale et desservira quatre nouvelles stations. Ensuite, la ligne de tramway sera prolongée, côté est, jusqu’à l’aéroport de Luxembourg Findel et côté sud, jusqu’au nouveau stade à Cloche d’Or. Son tracé fera alors plus de 16 km et 24 stations, dont 10 pôles d’échange, seront desservies. Le projet global représente un travail titanesque, car nous devons tout mettre en place dans des délais très serrés. Ainsi il ne s’est passé que 3 ans entre le vote de la loi de financement des travaux et l’inauguration du premier tronçon de 5,1km. Une vraie course contre la montre.

Justement, quelles ont été les réactions de la population ?

Globalement très bonnes malgré les désagréments dus aux travaux. Je peux vous révéler les résultats d’un très récent sondage TNS réalisé auprès des voyageurs : 93% se disent satisfaits du service et du confort ; 90% plébiscitent le design ; et ils sont plus de 87% à approuver les fréquences… Un véritable encouragement pour nos équipes, d’autant que nous transportons déjà en moyenne 23 000 voyageurs/jour dans les meilleures conditions : nos rames sont silencieuses, climatisées et disposent même de ports USB !

Vous avez choisi du matériel roulant espagnol, pourquoi ?

C’est effectivement la société espagnole CAF qui a remporté en 2015 l’appel d’offres portant sur la livraison d’une trentaine de rames de 45 m de long pouvant transporter 420 personnes. La principale particularité de ce matériel est qu'il est équipé de supercondensateurs lui permettant de circuler sans ligne aérienne de contact. La recharge des batteries s'effectue en stations via le process dit de « biberonnage » : un système intégré au sol qui ne se met en tension que lorsque la rame s’arrête au-dessus ; vingt secondes suffisent alors pour recharger les batteries afin de rejoindre le prochain arrêt. Mais ce n’est pas tout : le système intègre une résistance destinée à faire fondre la neige en hiver !

Vous avez pensé à tout… Et l’entretien ?

Dans les 3 ans qui ont précédé la mise en service de la ligne T1, nous avons aussi dû nous préoccuper de ce sujet. Nous avons construit à proximité du terminus de Luxexpo ce que nous appelons le « neien Tramsschapp », un centre de remisage et de maintenance sur un site de 3,3ha. Prévu pour accueillir 32 rames il se compose de deux bâtiments à la toiture végétalisée, équipés de panneaux solaires et aux façades recouvertes de bois non traité afin de s'intégrer au mieux à l’environnement. Un troisième bâtiment abrite les services administratifs, le poste de contrôle commande et le siège social de Luxtram S.A.

Vous pouvez nous dire deux mots sur Luxtram ?

Luxtram S.A. est une société anonyme à capitaux publics mise en place par le ministère du Développement durable et des Infrastructures et la Ville de Luxembourg. Son objet est bien sûr d’assurer la conception, la réalisation et l’exploitation de notre réseau de tramway, mais il est aussi de contribuer au développement de la mobilité durable (MoDu) au Luxembourg. L'année 2018 représente le quatrième exercice complet de la société, et nous sommes particulièrement fiers des résultats.

Et Transamo dans tout çà ?

Les collaborateurs de Transdev et de Transamo nous ont accompagnés dans la planification et le pilotage du projet ainsi que dans l’optimisation de l’exploitation et de la maintenance du réseau. Les experts de Transamo nous ont plus particulièrement aidé à rédiger les cahiers des charges, à constituer les équipes, à former les techniciens et les conducteurs, tout cela dans un temps record, avec beaucoup d’efficacité.

On ne change pas une équipe qui gagne ?

Vous connaissez la devise du Luxembourg ? « Nous voulons rester ce que nous sommes »… Alors, tant que nous sommes au top !...

En bref



TRANSAMO, PARTENAIRE DU « NEW DEAL POUR LES VOIES RAPIDES DU GRAND PARIS »

Le Forum métropolitain du Grand Paris a retenu le 20 septembre le groupement d’innovateurs et d’experts « New Deal pour les voies rapides du Grand Paris », représenté par Seura Architectes pour participer à la ‘Consultation internationale sur le devenir des autoroutes, du boulevard périphérique et des voies rapides ou structurantes du Grand Paris’ et mener une étude prospective sur la réinvention des réseaux routiers en Île-de-France aux horizons 2024 (Jeux Olympiques), 2030 (Grand Paris Express) et 2050. Transamo est fier de faire partie du pôle Mobilité de ce groupement pluridisciplinaire et international. En savoir plus



TRANSAMO, AMO EXPLOITABILITÉ-MAINTENABILITÉ DE LA PREMIÈRE LIAISON PAR CABLE À EN ÎLE-DE-FRANCE

Avec quatre communes traversées, 4,5 km de parcours et 5 stations, le Câble A, première liaison en transport par câble en Ile-de-France, permettra le franchissement de nombreuses coupures urbaines (faisceau ferré, route nationale, lignes à très haute tension, …) et le désenclavement du plateau de Limeil-Brévannes, Valenton et Villeneuve St-Georges. Rapide (17 minutes de temps de parcours), régulier (moins de 30 secondes entre 2 cabines), confortable, accessible et sûr, le Câble A symbolise l’innovation dans les transports en commun. Il est porteur d’une volonté de repenser les déplacements en améliorant les services proposés aux usagers des transports urbains. Cette première liaison en transport par câble doit offrir un niveau de service élevé (disponibilité, régularité, débit, information voyageur), et ce, 20h par jour et 355 jours par an, et s’intégrer parfaitement dans le réseau de transport francilien. Pour cela, Ile-de-France Mobilités a retenu Transamo pour l’accompagner dans la rédaction et la passation du marché global de performance pour la conception, la réalisation et la maintenance du Câble A, sur les volets Exploitabilité et Maintenabilité. De la rédaction des spécifications détaillées à la notification du marché global de performance, Transamo et son partenaire Ingélo (Groupe Compagnie des Alpes) apporteront leur expertise sur l’exploitation et la performance du futur système dans son ensemble, les systèmes SAEIV/PCC/GTC/Radiophonie, les fonctionnalités des cabines, des espaces voyageurs en station, et des espaces techniques et de remisage.
En savoir plus sur le projet