VINCENT CORDONNIER
DIRECTEUR GÉNÉRAL
Avec les inaugurations de nombreux projets (tramways de Casablanca et Saint-Etienne, BHNS d’Amiens et de Nouméa) et le démarrage de nouvelles aventures à Nancy et au Mans, l’année 2019 démontre s’il en faut que les transports en commun en site propre (TCSP) se portent encore très bien !
Nous avons beaucoup parlé ici et ailleurs des smart mobilities, du MAAS et plus globalement du digital qui révolutionne les usages et les projets de mobilité. Mais il est bon de se rappeler que pour permettre au plus grand nombre de se déplacer de façon efficace et durable, les TCSP, qu’il s’agisse de bus, de tramway, de métro voire de câble, restent irremplaçables. Il n’y a pas de MAAS qui tienne sans offre de mobilité structurée et il n’y aura pas de transition énergétique sans infrastructure de transport en commun bien conçue, bien construite et bien exploitée. Certes autonomes, électriques et connectés, les transports de demain ne se limiteront pas pour autant au TAD ou à l’autopartage. Espérons donc qu’au-delà de la nécessaire focalisation sur les zones peu denses, les outils de gouvernance et de financement en gestation n’oublieront pas les projets plus lourds en milieux urbains et périurbains, création de nouvelles lignes ou renouvellement de systèmes de transport vieillissants.
Et dans ce domaine non plus, l’innovation n’est pas en reste : les tramways d’aujourd’hui ne sont plus ceux d’hier : l’effacement des lignes aériennes, total ou partiel, devient incontournable avec de nombreuses technologies concurrentes, les voies de site propre se doivent d’être connectées pour prévoir les usages futurs, les BHNS 100% électriques et leurs infrastructures de recharge se déploient concrètement et nécessitent des choix stratégiques inédits d’exploitation et d’achat. Les marchés se structurent, les standards se mettent en place, les risques sont nombreux, et l’aventure passionnante, comme elle l’était il y a 30 ans pour les pionniers du tramway « à la française ».
Nous sommes heureux et fiers d’être toujours présents, à la pointe, aux côtés de ceux qui osent !
A l’horizon 2022, Casablanca sera dotée de 100 km de réseau de transport en commun en site propre. Composé de 4 lignes de tram et de 2 lignes de Bus à Haut Niveau de Service (BHNS), ce réseau sera connecté aux principaux lieux de vie ainsi qu’aux grandes gares ferroviaires et routières. L’investissement est à la hauteur des ambitions : 16 milliards de dirhams sur une période de 5 ans.
Inaugurée le 23 janvier 2019, la ligne T2 du tram, longue de 17,5 km, dessert 9 arrondissements. Comportant 22 stations, elle peut transporter jusqu'à 170 000 voyageurs/jour. Deux points de correspondance permettent de faire la jonction avec la ligne T1*. La billettique, particulièrement innovante, s’appuie sur des cartes à puces et des titres de transport sans contact.
Si l’on remonte un peu en arrière, rappelons que les travaux de réalisation de cette nouvelle ligne ont démarré en mai 2015. La déviation des réseaux souterrains d’eau, d’électricité, d’assainissement, de télécommunication, la transplantation d’un certain nombre d’arbres se sont étalées sur une année. Les travaux d’infrastructure et de plateforme voie ferrée proprement dits ont commencé en mai 2016 et ont duré un an et demi. La réception de la première rame, elle, est intervenue fin juillet 2017, pour des premiers tests de ligne amorcés en mai 2018. Comme on le voit, le rythme a été soutenu !
Aujourd’hui, ce sont 26 rames doubles de 60 m de long (en fait deux rames accouplées) fabriquées par Alstom qui assurent le service. Conducteurs, mécaniciens, régulateurs, intervenants techniques, contrôleurs, sont à leur poste, et l’exploitation satisfait les milliers de voyageurs qui empruntent la nouvelle ligne chaque jour.
Transamo est fier d’avoir participé à cette aventure, avec notre partenaire marocain, le bureau d’études ADI. Pendant trois ans, notre groupement a assisté et conseillé Casa Transports tout au long des phases d’études Projet, la rédaction, la passation et le suivi des marchés de travaux, les études d’Exécution, le suivi de réalisation, la réception et la mise en service du T2.
La mission d’assistance s’est déroulée dans les meilleures conditions et nous nous réjouissons donc que Casa Transports ait décidé de poursuivre sa collaboration avec Transamo pour quatre nouvelles années pour la réalisation des projets de tramway T3 et T4 et de BHNS L5 et L6.
Antoine JARRY,
Directeur de Projet
*A noter que cette deuxième ligne du tram comporte une partie relative à l'extension de la première ligne T1.
Casablanca à l’horizon 2022 :
4 lignes tramway et 2 lignes BHNS / 160 stations voyageur /15 pôles d’échange multimodaux / Appli mobile réseau et wifi à bord
A l’heure où les politiques publiques agissent de manière proactive pour un report modal vers une mobilité respectueuse de l’environnement et partagée, il convient de mettre en place et d’exploiter des réseaux de transports collectifs urbains qui offrent un haut niveau de service.
Pour un voyageur, la qualité de service est exprimée, non seulement par le temps de trajet, mais aussi et sans doute surtout par la variabilité de ce temps. Fiabiliser le temps de parcours d’une ligne intéresse donc toutes les parties impliquées dans la mobilité. Le voyageur peut planifier son déplacement, l’autorité organisatrice peut contrôler le système de mobilité qu’elle finance et l’exploitant peut optimiser sa production et réduire ses coûts.
Dans le cadre des Partenariats Publics Privés (PPP), principalement de conception, construction, et exploitation, de lignes de Transports Collectifs en Site Propre (TCSP), la fiabilisation des temps de parcours est un enjeu fort et constitue un risque commercial majeur pour le futur opérateur. Son engagement repose, en partie, sur des temps de parcours, et il peut être associé à un mécanisme de pénalités.
En utilisant les données du Système d’Aide d’Exploitation (SAE) des lignes des réseaux du Havre, de Rouen, de Saint-Etienne et de RhôneExpress, Transamo a étudié la performance des lignes pour chaque inter-station. Celle-ci a été associée à une qualification des inter-stations à l’aide de la codification STRMTG des lignes.
L’exploitation de ces données a montré des écarts importants entre temps de parcours théoriques et réels. Le temps de parcours d’une ligne et sa variabilité résultent en effet de nombreux choix techniques lors de sa conception : la géométrie de l’infrastructure, les choix et les caractéristiques du matériel roulant, la présence de section à voie unique, l’organisation des terminus (avant/arrière gare), la priorité aux feux…etc. Il dépend également de son environnement et des éléments liés à des choix d’exploitation : nombre de voyageurs, comportement de conduite, environnement urbain (environnement contraint ou traversées piétonnes inopinées), …
Ainsi, si les résultats confirment que la vitesse réglementaire est une variable explicative de la vitesse moyenne sur une inter-station, cette vitesse moyenne ainsi que sa variation sont très largement impactées par la configuration et l’environnement au niveau de la section. En outre, le coefficient de variation est impacté par la présence et le nombre d’intersections routières et traversées piétonnes et cycles. Le partage de la plateforme avec d’autres modes de transports collectifs conduit à une dégradation de la performance des lignes.
En montrant le lien entre l’environnement d’une ligne et sa performance opérationnelle, les résultats de l’étude sont utiles à l’ensemble des acteurs des transports collectifs.
Dans ce contexte, cela permet de quantifier et d’établir les limites d’une performance opérationnelle atteignable et structurer les échanges entre les opérateurs et les autorités organisatrices.
En outre, cette étude permettrait non seulement aux bureaux d’études une première évaluation de la performance opérationnelle d’une ligne ou d’une extension mais également de nourrir des logiciels de microsimulation comme PTV-Vissim pour la calibration de la vitesse appliquée par les conducteurs afin d’améliorer la qualité des résultats des simulations, notamment dans le cadre de création de lignes.
Par la suite, d’autres lignes de tramway seront intégrées à cette étude, ce qui permettra d’explorer d’autres configurations. Le travail pourrait également être prolongé à des lignes de BHNS intégral pour permettre de comparer les deux modes de TCSP.
Ektoras Chandakas, chef de projet
et chercheur associé au Laboratoire
Ville Mobilité Transport de l’Ecole Nationale des Pontset Chaussées
et Léa Leclercq, chargée d’études
Cette étude a été présentée par Léa Leclercq et Ektoras Chandakas le 23 janvier 2019 lors du 46è congrès ATEC-ITS France, les Rencontres de la Mobilité Intelligente, consacré à la thématique « Adapter & Exploiter les réseaux ».
Pour en savoir plus :
https://congres.atec-its-france.com/edition-2019/
L’autorisation environnementale s'inscrit dans le processus de « simplification administrative » et de «modernisation du Droit de l’Environnement » entré en vigueur le 1er mars 2017.
En créant ce dispositif, l’Administration visait trois grands objectifs : simplifier les procédures et réduire les délais sans diminuer le niveau de protection environnementale ; offrir aux services instructeurs comme au public une meilleure vision globale des enjeux environnementaux d’un projet ; renforcer les projets en phase amont par une anticipation, une lisibilité et une stabilité juridique accrues pour leurs porteurs.
L’autorisation environnementale est demandée en une seule fois par le maître d'ouvrage qui dispose d’un interlocuteur unique en fonction des types de projets. Elle inclut l’ensemble des prescriptions des différentes législations applicables, relevant des différents Codes : du Code de l’environnement (autorisation au titre des installations classées pour la protection de l'environnement, ICPE, ou des installations, ouvrages, travaux et activités, IOTA) au Code des transports, en passant par le Code forestier (avec le défrichement), le Code de l’énergie, le Code de la défense et le Code du patrimoine (l’autorisation pour l’établissement d’éoliennes par ex).
Parmi les principaux avantages du nouveau dispositif, notons des délais d’instruction réduits, une articulation plus efficace avec les procédures d’urbanisme, et des enjeux environnementaux mieux définis. Evolution intéressante, le Ministère de l’Environnement organise désormais ses services en mode projet pour mieux accompagner les maîtres d’ouvrage dès la phase de conception et leur apporter une meilleure visibilité sur les normes applicables.
Notons malgré tout que des interrogations subsistent quant à la mise en application pratique de cette « simplification » et à son impact global sur les plannings des projets. L'autorisation environnementale unique est par ailleurs contestée par des associations « vertes » qui dénoncent un risque d’affaiblissement des lois protégeant l’environnement.
Cécile Pavageau
Directrice juridique de Transamo
L’introduction progressive de véhicules autonomes et communicants dans la circulation va nécessiter l’adaptation de la voirie à ces nouveaux objets. Cette adaptation passera par l’équipement de l’infrastructure routière avec de nouveaux éléments de perception et de communication. Outre la fluidité du trafic, cet équipement vise à aider la prise de décision par le programme de conduite embarqué (AD – autonomous driving) pour le choix de l’itinéraire et l’adaptation de la vitesse. Il doit également permettre la robustesse de la vitesse commerciale pour les véhicules dédiés au transport, tant en assurant un niveau de sécurité au moins équivalent. Enfin les nouvelles installations, notamment les capteurs de perception, peuvent fournir des flux vidéo à un poste de supervision déporté, d’où peut être téléopérée une flotte de véhicules.
Le véhicule autonome étant équipé de ses propres capteurs, il n’apparaît pas pertinent d’équiper la totalité de la voirie. En revanche il est important de se concentrer sur des points singuliers ou sites où le risque d’accident est le plus élevé. Ce sont par exemple les intersections de toute sorte (giratoires, carrefours avec ou sans feux de signalisation), les zones de forte affluence piétonne (stations de bus ou pôle d’échange, abords d’école…), les secteurs de géométrie dangereuse (virages serrés, points hauts, passages sous un pont…). La pertinence de l’équipement dépendra des conditions de visibilité, de la densité du trafic routier, de l’affluence des piétons, etc.
Concrètement, l’équipement du bord de route va se déployer selon plusieurs axes.
Tout d’abord il va consister à rendre communicants les feux de signalisation lumineuse de trafic, qui enverront alors sous la forme d’un message standardisé SPAT (Signal Phase and Time) les informations de couleur du feu et de délai avant le changement de phase. Ces informations viennent doubler la perception directe de la couleur du feu par le véhicule, qui n’est pas jugée suffisamment fiable. Elles indiquent aussi le temps restant avant le changement de couleur, ce qui permet au véhicule autonome d’adapter sa vitesse à l’abord d’un feu.
Ensuite, il va créer les conditions de la perception augmentée, pour détecter les obstacles dans les zones aveugles que le véhicule ne peut percevoir par lui-même. Cet équipement de perception est ainsi constitué de différents capteurs de bord de route, tels que des caméras thermiques ou optiques, des Lidar (LIght Detection And Ranging) ou des radars. Ces capteurs sont implantés aux abords des sites équipés, sur des émergences telles que des candélabres ou des mâts de signalisation. Ils permettent la détection des objets de toute nature (piétons, cycles, voitures, camions…), leur catégorisation et la prédiction de leur trajectoire. Lorsque plusieurs capteurs sont implantés sur un même site, une fusion de l’ensemble des informations de perception est effectuée par l’ordinateur local. Cette information fusionnée est ensuite convertie sous la forme d’un message standardisé CPM (Collective Perception Message) par l’ordinateur local.
Les différents messages, SPAT et CPM notamment, sont émis par une unité de bord de route (UBR ou RSU pour Roadside Unit) connectée à l’ordinateur local, et capté par les véhicules circulant à proximité. Les informations portées par ces messages viennent enrichir celles que le véhicule autonome génère par lui-même à l’aide de ses propres capteurs. Une nouvelle fusion des données de perception a ainsi lieu dans le véhicule. La définition de la stratégie de conduite appartient en dernier lieu au seul véhicule autonome, les informations émanant du bord de route constituant seulement un complément d’information, et non une commande de conduite.
D’autres informations peuvent être transmises par l’équipement de bord de route, comme des limitations de vitesse, la présence de zones de chantiers et de changement de voie…
Enfin, outre l’alimentation électrique de chacun de ses composants, l’équipement de bord de route s’articule sous forme d’un réseau, où chacun des points singuliers est relié par une fibre optique à un poste de supervision et à un serveur. Les informations ainsi centralisées autorisent la téléopération et la reprise en main à distance par un téléopérateur humain en cas de défaillance du programme de conduite. L’exhaustivité des messages émis est également enregistrée, afin qu’en cas d’incident une recherche des défaillances soit possible.
Le déploiement de ces solutions est en cours d’expérimentation dans le cadre du projet EVAPS (Écomobilité par Véhicules Autonomes sur le territoire de Paris-Saclay) entre le pôle d’échanges multimodal de Massy-Palaiseau et le campus de l’École Polytechnique à Palaiseau, en partenariat avec Transdev, l’ITE Vedecom, qui a fait appel à un expert de Transamo pour ce projet, et Renault. Les essais de circulation des véhicules doivent débuter au printemps 2019, et permettre de justifier de l’intérêt de l’équipement de bord de route pour les véhicules autonomes et communicants.
Ronan THIÉBAUT,
Ingénieur Infrastructures
Professeur des Universités
Ecole d'Urbanismede Paris
Directeur du LVMT (UMR T 9403)
Dans le ferroviaire en France, l'ouverture à la concurrence est désormais une réalité. Peut-on en tirer des premiers enseignements ?
L’ouverture à la concurrence a débuté par celle du fret ferroviaire et elle s'est faite en deux temps : ouverture du transport international en 2003 et ouverture du transport intérieur en 2006. Aux dires de certains, ce devait être une catastrophe, ça ne l’a pas été. Depuis cette libéralisation, plus d'une vingtaine d'entreprises ferroviaires circulent ou ont circulé sur le réseau français avec un certain succès. A noter, CFTA, filiale de Transdev, fut la première entreprise ferroviaire -indépendante de la SNCF- à emprunter le réseau ferré national.
L’efficacité est-elle au rendez-vous ?
Rappelons l’objectif de l’ouverture à la concurrence : il est de renforcer la compétitivité du transport ferroviaire et de faciliter la libre circulation des voyageurs et des marchandises via la mise en place de l’espace ferroviaire unique européen. Les pays dans lesquels la libéralisation est effective depuis plusieurs années constatent des avancées réelles en termes de qualité de service et de tenue des tarifs.
Vous pouvez nous donner un exemple ?
Je peux vous en citer deux, deux pays qui ont libéralisé le transport ferroviaire dans les années 1990 : la Suède et l’Allemagne. Dans ces deux pays, le trafic a fortement augmenté ; il a augmenté parce que l’offre s’est accrue. Les trains sont davantage utilisés, la gestion des personnels est optimisée : moins de temps perdu, rotations plus nombreuses. Les nouvelles organisations ont permis de diminuer les coûts de production et donc de baisser les tarifs fret et de ne pas augmenter les tarifs voyageurs.
Et quid de la satisfaction client ?
En Allemagne, ou en Grande-Bretagne, la suppression du monopole des compagnies nationales a amélioré le taux de régularité, critère important de satisfaction client ; ce taux est de 96,3 % chez nos voisins allemands, 92,9% en Grande Bretagne (90,3 % dans notre pays). En 2015, la France ne se plaçait qu'en 10ème position en matière d'intensité* d'utilisation de son réseau ferroviaire derrière les pays précédemment cités. *avec une moyenne de 40 trains de voyageurs circulant chaque jour par kilomètre de ligne et par sens.
Dans ces pays les opérateurs historiques ont-ils réussi à se maintenir ?
En Allemagne, la Deutsche Bahn (l'équivalent de la SNCF) a marqué le pas lors de l’ouverture à la concurrence, mais elle s’est bien rattrapée depuis. Bien qu’elle ait perdu 25% du marché, son volume d'activités a crû. Les gains de productivité réalisés lui ont même permis de regagner des appels d'offres qu'elle avait perdus auparavant… D’une façon générale les opérateurs historiques ressortent plus forts de l’ouverture à la concurrence.
Même sur les petites lignes ?
C’est une grande crainte chez nous ; mais il faut savoir que d’une façon générale, les lignes « capillaires » qui ferment ne sont pas victimes de la libéralisation du transport ; elles sont délaissées parce que trop mal entretenues. Les infrastructures étant en mauvais état, les trains qui les empruntent doivent réduire leur vitesse avec un impact négatif sur les correspondances et sur la capacité des lignes touchées, ce qui décourage les utilisateurs. Mais le souci environnemental, les nouveaux comportements de vie vont peut-être contribuer à leur renaissance. Le principal problème réside dans l’absence de sources de financement pour remettre à neuf ces lignes.
Ce qui amène à évoquer l’avenir des TER : la concurrence va-t-elle les impacter ?
Les directives européennes prévoient que les services financés par la puissance publique soient ouverts à la concurrence au plus tard fin 2023. Mais les régions qui manifestent le souhait de changer d’exploitant pourront le faire - à titre expérimental – dès que les textes le leur permettront (sachant qu’il faut au moins deux ans pour que le processus d'appel d'offres se mette en place). Une précision, la tarification restera fixée par l’autorité organisatrice (la Région) indépendamment du choix des futurs exploitants.
Terminons par les autres trains, Intercités et TGV ?
Les TGV ne sont pas soumis à appel d'offres. La concurrence peut s'exercer en « open access » ; tout exploitant peut se positionner sur des lignes à condition de ne pas concurrencer les services subventionnés. Les Intercités en revanche, ont vocation à être mis en appel d'offres, puisqu'ils font l'objet d'un contrat de service public entre l'État et la SNCF. Pour conclure, je citerai les propos du directeur de SNCF Réseau, qui n’hésite pas à confier que « l'ouverture à la concurrence induira une réduction des frais de structure et une meilleure productivité, ce qui permettra de faire baisser les coûts et de rester compétitifs face à la concurrence de la route et de l’aérien »
LE MANS, L'HISTOIRE CONTINUE
Le groupement Cenovia-Transamo reprend son partenariat entamé il y a 18 ans pour bâtir le réseau structurant de la Métropole du Mans. Après les mandats de maîtrise d’ouvrage des lignes de tramway T1 et T2 et du BHNS T3, c’est le mandat du projet d’aménagement de trois Chronolignes qui a été confié début 2019 à notre groupement par le Mans Métropole. Transamo se réjouit d’entamer cinq nouvelles années de collaboration avec un territoire qui nous est cher.
EDOUARD HÉNAUT, NOUVEAU PRÉSIDENT DE TRANSAMO
Le Conseil d’Administration, réuni le 11 avril dernier, a nommé Edouard Hénaut, en qualité de Président de Transamo. Edouard Hénaut est, depuis le 28 janvier 2019, le directeur général France de Transdev.
Crédit photo : Julien Lutt / Capa Pictures pour Transdev
SIGNATURE DU PPP DU TRAM DE LIÈGE
Le 31 janvier dernier, s’est déroulée, à Namur, la cérémonie de signature du contrat du tram de Liège entre l’Opérateur de Transport de Wallonie, et le consortium Tram’Ardent, réunissant Colas, CAF et DIF.
Le marché en partenariat public-privé de type DBFM (Design, Build, Finance, Maintain, soit conception, construction, financement et maintenance) comprend la construction d’une ligne de 11,7 km desservant 21 stations et la fourniture de vingt rames de 45m, ainsi que leur maintenance. La durée du contrat est de 31 ans.
Le groupement Liègetram, dont Transamo est l’expert tramway et exploitation, assiste l' OTW / SRWT (Société régionale wallonne de transport) depuis 2011 pour la réalisation des études d’avant-projet, la passation du contrat, le suivi de la construction et la mise en service.
La signature du contrat marque donc une étape majeure du projet dont la mise en exploitation est attendue au dernier trimestre 2022.
Pour en savoir plus sur le projet: https://letram.be/