correspondances*

AVRIL 2018
*LA NEWSLETTER DE TRANSAMO #6

édito


PATRICK WALTZER
DGA TRANSAMO


Quelle aventure …
Juillet 2005, moteur !!! …


… adoubé Transamien sur le projet du Mans, ces 13 années passées au sein de Transamo m’ont donné la chance de mettre à la disposition de la vie de la ville les 27 ans d’expériences précédemment acquises dans le monde des travaux publics.

Au fil des projets, nous avons créé au sein de nos équipes et avec nos clients des liens forts qui pour certains sont devenus amicaux.

Ces aventures humaines nous ont permis de transfigurer les villes où nous avons œuvré avec passion pour permettre au plus grand nombre un accès à des potentialités urbaines dont ils ne pouvaient que difficilement profiter auparavant. Nous avons toujours intégré dans nos réalisations les trois piliers de leur réussite, le transport, l’urbanisme et le lien social.

Au terme de mon passage dans ce monde des projets de transport qui a beaucoup évolué ces 10 dernières années, je voudrais associer à la réussite de ces paris souvent ambitieux, et pour certains un peu fous, tous les collaborateurs qui ont permis à Transamo de passer une adolescence mouvementée mais riche en expériences, qui en ont fait le leader français de l’assistance à maîtrise d’ouvrage. J’y associerais également nos clients qui nous permettent d’exister et les remercierais de nous aider à progresser. Continuez à être nos meilleurs commerciaux !!!

Après quelques 5 millions de kilomètres parcourus en train et un bon million en avion, j’ai décidé de changer de moyen de locomotion en enfourchant mon vélo pour aller à la pêche mais en conservant une certaine dose d’adrénaline pour rejoindre mes copains pilotes et leurs pistes de karting.

Au revoir à toutes et à tous, ce fut un plaisir de collaborer avec vous.

Février 2018 … Clap de fin.

Exploiter une nouvelle ligne de tramway :
un projet de longue haleine


Le 10 décembre 2017, plus de 50 ans après sa disparition, le tramway a fait son retour à Luxembourg avec la mise en service de la ligne T1. Une mise en service qui ne s’est pas improvisée : pendant 3 ans, Transamo, en groupement avec Transdev et la Semitan, a accompagné l’exploitant Luxtram pour qu’il soit parfaitement opérationnel le jour J.

Qu’il s’agisse d’une première expérience de tramway pour l’exploitant d’un réseau bus ou d’une nouvelle ligne sur un réseau déjà équipé, l’ouverture d’une ligne de tramway constitue en effet un véritable projet dont le pilotage est souvent difficilement compatible avec les contraintes quotidiennes de l’exploitation.
C’est pourquoi Transamo apporte son savoir-faire et ses ressources aux exploitants pour sécuriser tous les chantiers à mener de front.
Ces chantiers sont multiples et pluridisciplinaires.
Dans le domaine des ressources humaines, il s’agit de dimensionner les équipes, de rédiger les fiches de poste, de piloter le recrutement des conducteurs, de préparer les plans de formations, etc.
Pour la future maintenance, il convient de cartographier les besoins et de passer les marchés nécessaires.
D’un point de vue opérationnel, il s’agit de rédiger les procédures et le Règlement de Sécurité de l’Exploitation, de préparer et superviser la marche à blanc.
Durant toute cette phase amont, l’exploitant doit également veiller à ce que la nouvelle ligne de tramway, dont les études et la construction sont la plupart du temps pilotées par l’autorité organisatrice des mobilités, soit exploitable et maintenable dans de bonnes conditions.
Au-delà de toutes ces expertises techniques, Transamo apporte également sa capacité à manager des projets complexes en planifiant et coordonnant toutes les actions à conduire par l’exploitant. Son association avec Transdev sur ce type de missions permet de faire bénéficier les clients du retour d’expérience particulièrement riche de « réseaux parrains », comme ceux de Nantes ou de Rouen. Outre Luxembourg, nous sommes intervenus sur des missions similaires à Toulouse et Mulhouse, aux côtés de Tisseo et Soléa, ainsi qu’à Nice, pour la Régie Ligne d’Azur (RLA).
A chaque ville ses spécificités : s’il s’agissait pour Tisseo et Soléa de la mise en service de leur première ligne de tramway, RLA bénéficie déjà de l’expérience de la première ligne. Les lignes 2 et 3 de Nice qui doivent être mises en service à partir de cet été représentent cependant de nouveaux challenges (section en tunnel avec stations souterraines, matériel roulant sur batterie avec recharge en station, etc.) qui nécessitent une revisite en profondeur de l’organisation de l’exploitation.
Ces missions passionnantes illustrent parfaitement la palette des savoir-faire de Transamo et sa raison d’être : accompagner les porteurs de projets pour donner vie aux transports de demain.

Dominique Schmitt
Expert exploitation


Parole d’expert

Accompagner les Régions dans leur gestion
des TER

Dans le cadre de la décentralisation, les TER (Transports Express Régionaux) sont depuis le 1er janvier 2002 de la compétence exclusive des Régions. Une convention signée entre chaque conseil régional et SNCF Mobilités définit contractuellement le niveau de qualité du service à offrir, les tarifs, le type de liaisons à assurer, la fréquence des trains,… "dans des conditions raisonnables d'accès, de qualité et de prix ainsi que de coûts pour la collectivité".


Étape importante de la décentralisation, cette organisation n’est pas neutre : les sommes allouées aux TER représentent entre 10 et 20% des budgets régionaux. Une charge qui a tendance à croître au fil des ans du fait des nouveaux services souhaités par les Régions en tant qu’Autorités Organisatrices de Transport. C’est là que Transamo apporte son expertise : les montants facturés par SNCF Mobilités aux Régions sont-ils cohérents avec les services offerts ? Est-il possible d’optimiser les coûts ? Peut-on faire mieux avec moins ? Nos missions en Picardie, en Aquitaine, dans le Centre-Val de Loire ou en Provence-Alpes-Côte d’Azur visent principalement à travailler sur la transparence des coûts et sur une meilleure performance des services. Première étape : un audit précis et très complet permet d’évaluer les charges d’exploitation, de mesurer les niveaux de recettes et d’examiner la façon dont les services sont rendus. Nous sommes ensuite amenés à reconstituer de façon totalement indépendante, mais dans le respect de la réglementation sociale en vigueur et des pratiques de l’opérateur historique, des devis et à les comparer avec ceux émanant de SNCF Mobilités* ; si des différences importantes apparaissent, nous en cherchons les causes avant de faire des propositions techniques, organisationnelles, contractuelles ou financières à nos clients.

Souvent, l’audit est suivi par la séquence de négociation entre SNCF Mobilités et la Région. Nous la préparons avec les autorités régionales en bâtissant une maquette des charges d’exploitation et des recettes commerciales et en ciblant les marges de manœuvre de chaque partie prenante.
Il s’agit de la partie de notre mission sans doute la plus passionnante. Notre travail se base sur le principe d’offrir aux conseils régionaux un accompagnement sur mesure pour qu’ils puissent disposer de la vision la plus transparente possible de l’organisation de leurs services ferroviaires. Les modalités et le calendrier de l’ouverture à la concurrence des services ferroviaires régionaux de voyageurs devraient se préciser avec un nouveau projet de loi, d’ici la fin de l’année. Les Autorités Organisatrices ne seront plus restreintes à n’interroger que SNCF Mobilités, mais elles seront libres d’interroger différents exploitants ferroviaires afin de rechercher les meilleures offres en fonction des territoires et des besoins. Une ouverture qui devrait ainsi secouer le rapport de force actuel, l’alignant sur ce qui est traditionnellement observé dans les transports publics urbains et interurbains.

Ektoras Chandakas
Chef de projet et chercheur associé au Laboratoire Ville Mobilité Transport (LVMT)
de l’École Nationale
des Ponts et Chaussées

*La SNCF fait en général un devis en début d’année ; celui-ci est mis à jour à la fin de l’année en fonction des évolutions (offre, nouveaux matériels, meilleure qualité de l’exploitation, etc.) ou des demandes spécifiques des Régions.

ça vous intéresse


COMPENSATIONS ENVIRONNEMENTALES, UN CHALLENGE DE PLUS POUR LES MAÎTRES D’OUVRAGE


La balance entre l’intérêt public des grands projets d’infrastructure, et la préservation de l’environnement et de la biodiversité est un équilibre précieux et difficile à trouver… et ce n’est pas nouveau ! Depuis la loi sur la protection de la nature de 1976, tout maître d’ouvrage qui mène une opération d’aménagement susceptible de causer des dommages à la faune ou à la flore, doit respecter le principe dit « ERC : éviter, réduire, compenser ».

Et l’enjeu prend de plus en plus d’importance : ainsi depuis août 2016, cette « séquence ERC » fait partie intégrante du code de l’environnement.

L’étude d’impact, et le cas échéant le dossier dit « CNPN » (demande de dérogation à l’interdiction d’atteinte aux habitats et espèces protégés), doivent ainsi détailler les mesures prises au stade de la conception du projet pour éviter les impacts, ou les limiter, et les actions prévues par le maître d’ouvrage pour compenser les effets négatifs notables du projet sur l’environnement ou la santé humaine n’ayant pu être ni évités ni suffisamment réduits. La description des mesures doit être accompagnée de l’exposé des effets attendus et de l’estimation des dépenses correspondantes.

Ces mesures de compensation sont à mettre en œuvre en priorité sur les sites impactés ou à proximité de ceux-ci afin de garantir l’équilibre des milieux sur le territoire de manière pérenne. Elles visent à rétablir et si possible améliorer la qualité des milieux impactés par les projets.

Aussi s’élaborent-elles le plus souvent en lien direct avec les acteurs locaux concernés : agriculteurs, associations naturalistes, agences locales de société forestière, fédérations de chasse ou de pêche, etc.

Ces mesures se traduisent dans un Plan de Gestion, annexé à l’arrêté de dérogation CNPN, qui comporte toujours des travaux initiaux, pour créer ou valoriser les milieux propices aux espèces faune et/ou flore impactées, et des mesures de gestion et de suivi de ces milieux. Notamment des bilans réguliers sont à réaliser sur une période donnée et selon un calendrier que l’autorité compétente détermine, afin de vérifier le degré d’efficacité et la pérennité des prescriptions.

Des contrôles par l’autorité environnementale sont prévus durant une période qui s’étale sur 30 ans dans la plupart des cas. Ce qui impose de mettre en place des ressources adaptées en hommes et en moyens.

Compte-tenu de la complexité, pour un aménageur ou un maître d’ouvrage, d’acquérir, restaurer puis gérer sur le long terme des espaces de compensation, le principe de « l’offre de compensation » a été créé. Des opérateurs de compensation anticipent ainsi la demande en créant une réserve foncière propre à accueillir de la compensation, ou en mettant en œuvre des projets de compensation, qu’ils cèdent aux maîtres d’ouvrage, parfois sous forme « d’unité de biodiversité »,.

Les lignes à grandes vitesse sont des exemples emblématiques où les compensations environnementales sont très importantes et se répartissent tout au long du tracé. Certains projets de transport urbain ou péri urbain nécessitent également un travail très approfondi sur le sujet. C’est par exemple le cas du projet de tramway Tram 10 en Ile-de-France qui reliera Antony à Clamart en 2023. La ligne traversant la forêt de Meudon et impactant également celle de Verrières, Transamo assiste les maîtres d’ouvrage (Ile-de-France Mobilités et le Département des Hauts de Seine) pour réaliser les compensations dues au titre des espèces protégées, et au titre du défrichement indispensable à la réalisation de l’opération. Pour ces missions, les maîtres d’ouvrage sont accompagnés d’opérateurs de compensation, qui assurent la recherche de foncier de compensation, la réalisation des travaux initiaux ainsi que le suivi et la gestion écologique sur 30 ans.

La réduction des impacts environnementaux constitue de plus en plus un enjeu majeur de nos projets, au même rang que les défis techniques que nous relevons, la maîtrise foncière, ou la protection du patrimoine. Et pour y parvenir, de nouveaux outils sont en train de se développer. C’est donc une nouvelle corde que nous apportons à l’arc des maîtres d’ouvrage des grands projets.

Cécile Pavageau
Directrice juridique de Transamo


C’est déjà demain

MaaS, mobilité sur mesure

Le concept de « Mobility as a Service » (MaaS) répond à un besoin ancien des voyageurs de déplacement sans couture, auquel seule la voiture particulière savait répondre.


Le concept de « Mobility as a Service » (MaaS) répond à un besoin ancien des voyageurs de déplacement sans couture, auquel seule la voiture particulière savait répondre.
L’évolution des comportements (recherche d’une mobilité plus durable, usage priorisé par rapport à la propriété, etc.) et la révolution des services numériques autour d’internet et des smartphones ouvrent de nouvelles perspectives.
S’appuyant sur celles-ci, le MaaS propose aux voyageurs, de manière aisée, fiable et sûre un déplacement de porte à porte en facilitant la multimodalité.
Agrégeant différents modes de déplacement (transports en commun, courses de taxi, utilisation d’un vélo en libre-service, d’une voiture partagée, etc.) au sein d’un service de mobilité unique, accessible sur demande, le MaaS change la donne : l’utilisateur accède très simplement à l’information nécessaire à l’organisation et à la gestion de son voyage (itinéraire, horaires, alertes perturbations…) et bénéficie d’une solution de paiement simplifiée et unique. Avantage principal : chacun peut acheter « sa » formule de mobilité adaptée à ses usages et à ses préférences et ne paie que le prix correspondant à ses besoins. Un seul règlement selon la consommation réelle, une seule facture, la garantie des meilleurs tarifs, un suivi en temps réel de la consommation et une alerte si le budget fixé à l’avance risque d’être dépassé,… les arguments sont multiples !

En plaçant l’utilisateur au cœur des services de mobilité, le MaaS ouvre le champ des possibles. De nombreuses initiatives voient ainsi le jour un peu partout en Europe. En France, Mulhouse Alsace Agglomération s’est vue récemment distinguée* pour son service « Compte Mobilité ». La démarche a été initiée dès 2015 avec les acteurs locaux offrant des services de mobilité (Soléa, JC Decaux, Citiz, Médiacycle, Citivia, Indigo…) et les partenaires institutionnels et techniques (Ville de Mulhouse, Cityway, Transdev, Caisse des dépôts et consignations, Ministère de la transition écologique et solidaire).

Les futurs utilisateurs ont été associés à la conception du service dans une démarche de participation citoyenne.

Pionnier de l’approche MaaS, Transdev accompagne les Autorités Organisatrices des Mobilités (AOM) dans son développement avec notamment Cityway et a par ailleurs investi dans une start-up finlandaise, MaaS Global. Cette société est à l’origine de l'application Whim, déjà disponible à Helsinki, Birmingham, bientôt à Amsterdam et à Stockholm. L’appli offre un service de mobilité intégré couvrant l’ensemble des modes de transport, publics et privés, via un abonnement mensuel adapté aux besoins du voyageurs. Whim permet de trouver facilement des offres de transport multimodal, de consulter les horaires, d’effectuer des réservations, de régler le montant du service utilisé…et de se déplacer sans stress ! L’enjeu ultime, partagé par les autorités locales, est d’amener les clients de ce service à renoncer à la possession d'une voiture particulière.
D’autres acteurs privés se positionnent sur ce marché. Ils viennent d’horizons divers comme l’industrie automobile (ex : Daimler avec Moovel), de l’industrie et des services des transports (ex : Conduent avec GoLA ou GoDenver) et de bien d’autres domaines encore (ex : Google ou Wordline…).

Un des enjeux des prochaines années est la construction de l’écosystème du MaaS. Doit-il être piloté et mis en œuvre par l’AOM sur son ressort territorial ? Doit-il être laissé à l’initiative d’acteurs privés avec plus ou moins de contrôle ? Certainement un peu des deux…
Comme sur tous les sujets qui façonnent la mobilité de demain, Transamo accompagne les AOM dans les travaux de construction de cet écosystème au regard des besoins de leur territoire.

Hugues Deleu
Expert Systèmes Numériques

*lors du Forum des Interconnectés Territoire innovant 2017, qui s’est déroulé les 6 et 7 décembre derniers à Lyon, et qui a réuni 900 participants autour des enjeux du numérique et de la Smart City,




C’est avec tristesse que nous avons appris le décès fin mars d’Antoine Picard.

Directeur Adjoint de Transamo de 2005 à 2011, Antoine a marqué Transamo par son professionnalisme et sa passion pour la technique et les transports. Il a incarné mieux que quiconque cet « esprit Transamo » dont nous sommes fiers et qui, aujourd’hui encore, structure notre identité. C’était un grand bonhomme, fidèle à ses valeurs et ses principes, proche de chacun d’entre nous, bienveillant et inspirant.

A travers sa carrière, sa rigueur technique, son esprit d’innovation et sa capacité d’entrainement, Antoine aura marqué l’histoire du renouveau des systèmes de transports en France.

Débutant en 1970 sur l’étude du Solex, il renouvelle fortement le design des bus et des cars chez Heuliez, passe rapidement au design de navires de plaisance avant de revenir aux transports terrestres où il sera successivement le père du programme Translhor, un des créateurs du Citadis d’Alstom, puis le directeur d’Innorail, développant ainsi les premières solutions d’alimentation des tramways par le sol (APS).

Antoine nous a quittés prématurément. Tous les collaborateurs de Transamo se joignent à moi pour exprimer leur profonde émotion et leur soutien à sa famille et ses proches.


Vincent Cordonnier
Directeur Général

Hommage à …

Antoine Picard


Directeur Adjoint de Transamo de 2005 à 2011


exemple à suivre


Amiens Métropole électrise ses BHNS


En matière de transports, de plus en plus d'agglomérations commencent à mettre en œuvre les principes de la transition énergétique. Elles le font pour des raisons évidentes de respect de l'environnement et de santé publique mais aussi pour offrir à leurs administrés le confort de la propulsion électrique. Amiens Métropole a fait ce choix en équipant une partie de son réseau de bus à haut niveau de service (BHNS) avec des bus électriques à recharge rapide en terminus (eBRT).

Longs de 18 mètres, d’une capacité de 120 à 150 voyageurs, les autobus articulés fabriqués par le constructeur espagnol Irizar circuleront sur trois des quatre futures lignes du BHNS d’Amiens dès 2019. Fréquence de passage plus élevée, niveau de confort plus important, silence de fonctionnement, aucune émission de polluant atmosphérique, les avantages de la formule sont multiples. Seul « hic » : les performances énergétiques des batteries au lithium ne permettent pas encore de garantir une autonomie suffisante pour une journée complète d’exploitation. Aussi les bus sont-ils équipés d’un système de charge rapide, opérationnel aux terminus de chaque ligne. Aucun impact sur les temps de parcours : 4 minutes suffiront pour réalimenter les batteries, ce qui correspond au temps de battement en bout de ligne. En limitant le poids et le volume des batteries transportées, cette technologie autorise un emport voyageurs similaire à celui d’un bus diesel.

Avec cette commande record de 43 bus -ressemblant à s'y méprendre à des tramways- Amiens se hisse sur la première marche du podium européen, ex aequo avec Eindhoven (Pays-Bas) où le même nombre de véhicules électriques est déjà opérationnel depuis plusieurs mois.

Tout au long du processus d’achat de ces véhicules, Transamo a conseillé et accompagné les services d’Amiens Métropole tant sur les volets techniques que juridiques: benchmark technologique, rédaction du dossier de consultation des industriels, assistance à la mise en œuvre de la consultation, analyse des offres de matériel roulant et des systèmes de rechargement en station et au dépôt, assistance pendant les négociations et les phases d’attribution du marché,...

Plusieurs enseignements à retenir de cette consultation :

  • De nombreux constructeurs ont développé cette technologie de « biberonage » et une vraie concurrence existe désormais.
  • L’optimisation du coût passe nécessairement par un travail fin sur les modes dégradés et leurs occurrences (conditions climatiques, pannes, etc…).
  • La notion de coût du cycle de vie (L.C.C.) est primordiale, car des solutions a priori avantageuses en investissement initial, peuvent s’avérer coûteuses dans la durée.

Le plus grand challenge désormais sera de définir les modalités d’exploitation de ce nouveau système. Si le fonctionnement normal est facile à imaginer, les décisions à prendre en situation dégradée constitueront de véritables nouveautés pour l’exploitant. En effet, cette solution reste par nature, plus flexible qu’un tramway en termes d’itinéraire, mais elle est toutefois plus contraignante qu’un BHNS diesel ou hybride en termes d’autonomie des véhicules.

Eric Chattot
Expert Electromobilité

En bref



ARRIVEE DE GUILLAUME DE TILIÈRE

Nous souhaitons la bienvenue à Guillaume de Tilière qui prend la direction des Etudes de Mobilité de Transamo. Ingénieur diplômé de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne et professeur associé à l'EUP / LVMT Laboratoire Ville Transport Mobilité (Université Paris Est – ENPC), Guillaume a plus de 20 ans d’expérience en études de transport et pilotage de projets d’infrastructures et de mobilité, notamment chez ALSTOM Transport et BG Ingénieurs Conseils.


UNE PREMIÈRE MISSION EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

Transamo a remporté début 2018 sa première étude de déplacements en Afrique subsaharienne, au Cameroun, en groupement avec Suez Consulting et Transitec. La mission porte sur l’élaboration d’un Plan de Déplacements Urbains Soutenables (PMUS) pour la ville de Yaoundé, en partenariat avec l’AFD et la communauté urbaine de Yaoundé. Cette étude s’inscrit également dans le cadre de l’initiative MOyC (Mobilise Your City) qui accompagne les gouvernements locaux des pays en développement dans la planification de la mobilité urbaine. Cette initiative vise en particulier à rendre les villes plus agréables et à réduire les émissions de GES d’au moins 50% d’ici à 2050.


TRANSAMO AUSTRALASIA EST NÉE

Nous sommes fiers d’annoncer la création fin 2017 de notre filiale Transamo Australasia à Sydney. Dirigée par Yohan Touzard, cette filiale intervient pour l’instant en support technique auprès de Transdev sur les contrats et appels d’offre tramway locaux. Elle a vocation à déployer par la suite l’ensemble des métiers de Transamo.


TRANSAMO, AU COTE D’ILE-DE-FRANCE MOBILITÉS, À LA RENCONTRE DES RIVERAINS DES CHANTIERS

Depuis plusieurs semaines, les travaux ont débuté sur les 3 lignes dont Transamo assure la maîtrise d’ouvrage déléguée, au nom et pour le compte d’Ile-de-France Mobilités : travaux du Site de Maintenance et de Remisage et travaux préparatoires pour le Tram 9 Paris-Orly ville, travaux préparatoires pour le Tram 10 Antony-Clamart et construction des ouvrages pour le Tram 12 express Massy-Evry. Pour désamorcer les inquiétudes des riverains, les maîtres d’ouvrage multiplient les rencontres. Ces dernières semaines, nos équipes ont répondu aux questions des habitants de Morsang-sur-Orge le 14 février et de Châtenay-Malabry le 5 mars. Incidences sur les circulations piétonnes et automobiles, aménagements paysagers, atouts du tramway…tels ont été les sujets phares de ces réunions publiques.

Retrouvez toute l’information sur les projets sur :
- www.tram9.fr
- www.tram10.fr
- www.tram12-express.fr